Olivier III D'ORMESSON

(1616 - 1686)

OlivierIIIormesson

C'est à l'occasion de son mariage en 1640 qu'Olivier Lefèvre d'Ormesson reçoit le château d'Amboile des mains de son père.

Intendant-adjoint de Paris en 1650, intendant d'Amiens en 1656, Olivier III d'Ormesson est nommé rapporteur de la Chambre royale présidée par le chancelier Séguier et chargée de juger l'ancien Surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, accusé de détournement de fonds et de crime de lèse-majesté. Louis XIV et surtout Colbert comptent sur un procès expéditif pour obtenir la tête de Fouquet mais Olivier d'Ormesson mène une véritable instruction à charge et à décharge entraînant un procès beaucoup plus long que ce qu'escomptait le principal ministre du Roi qui finit par se déplacer à Amboile pour le convaincre d'accélérer la procédure.

Un peu plus tard, recevant des émissaires de Louis XIV venus faire pression sur lui, Olivier d'Ormesson répond que « la Cour rend des arrêts, non des services. » Cette formule célèbre est l'une des premières manifestations d'indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir politique. Il parvient à sauver la tête de Fouquet et en représailles, il est obligé de vendre sa charge de maître des requêtes en 1667. Olivier d'Ormesson se retire alors dans ses terres d'Amboile où les nombreux amis de Fouquet, reconnaissant de son attitude lors du procès viennent lui rendre visite comme Madame de Sévigné, Madame de La Fayette, Mademoiselle de Scudéry, Racine, La Fontaine, Turenne, Bossuet, Boileau, Le Nôtre…Toute l’élite du XVIIème siècle se croise donc dans les salons du château d'Amboile.