Jean-Baptiste BLERZY
Jean-Baptiste Blerzy, qui possède une maison de campagne à Ormesson, écrit le 18 mai 1858 au sous-préfet de Corbeil à propos du cimetière « dont l'existence séculaire au milieu des habitations et l'encombrement des sépultures font un voisinage dangereux en tout temps, et encore plus dans les temps d'épidémie, non pas seulement pour moi, qui l'ai…à 12 ou 13 mètres de ma fenêtre, mais aussi pour tous les autres habitants ». Il propose alors, avec le soutien du maire Jean Vautier, de donner un terrain de 600 m² qu'il possède sur le chemin du Belvédère pour en permettre le transfert. Le marquis d'Ormesson s'oppose vivement à cette proposition et le fait savoir au sous-préfet de Corbeil.
La situation n'arrivant pas à se débloquer, le 7 juin 1859 le sous-préfet de Corbeil « est d'avis que la translation du cimetière d'Ormesson soit déclarée d'utilité publique, et que le conseil soit mis en demeure d'accepter la proposition de Blerzy ». Suite à l'arrêté du préfet du 23 août décidant la suppression de l'ancien cimetière et mettant en demeure le conseil municipal de délibérer sur un nouvel emplacement, les élus d'Ormesson acceptent de la part du marquis un nouveau terrain de 800 m².
C'est le 2 novembre 1862, après que la croix de l'ancien cimetière a été transférée sur le nouveau terrain, que le nouveau cimetière est déclaré ouvert.
Jean-Baptiste Blerzy est élu maire de la commune en 1860. Deux jours après la capitulation de Napoléon III à Sedan, Gambetta proclame la République le 4 septembre 1870. Devant l'avancée des troupes ennemies qui avancent vers Paris, seuls 25 habitants restent à Ormesson tandis que 73 ormessonnais suivent leur maire, Jean-Baptiste Blerzy, pour se mettre à l'abri dans la capitale et que le reste de la population se réfugie en province. Ce n'est qu'en 1871 que les ormessonnais reviennent dans leur village et la même année, Jean-Baptiste Blerzy termine son mandat.