Abbé APOIX
Suite à la révolution de 1830, Charles X est contraint d'abdiquer et c'est son cousin qui monte sur le trône sous le nom de Louis-Philippe Ier. Resté fidèle à la branche aînée des Bourbons, l'abbé Apoix, curé d'Ormesson depuis 1826, devient donc suspect au nouveau pouvoir. Dénoncé au ministre de l'Instruction publique et des Cultes « comme un partisan très exalté de la dynastie déchue », il est l'objet d'une enquête de la part du sous-préfet de Corbeil. Celui-ci écrit au préfet le 15 juillet 1832 : « Sous Charles X, il ne manquait jamais de prier pour la famille royale au prône. Depuis l'avènement de Louis-Philippe, il ne l'a pas fait une seule fois (…) Fort lié avec M. d'Ormesson dont les opinions ne sont pas équivoques…il est certain que le curé d'Ormesson ne se borne pas à ressentir un attachement très prononcé pour le gouvernement déchu, mais qu'il tend à le faire partager à ceux qu'il a mission et devoir de rattacher au gouvernement qui l'emploie et le rétribue ».
Le conseil municipal prend la défense du curé et le 2 août, le maire-adjoint, six conseillers municipaux et quatre ormessonnais certifient que « jamais depuis l'ordonnance de Monseigneur l'Évêque de Versailles la prière Seigneur, protégez notre roi Louis-Philippe n'a été omise…(et) que toutes dénonciations à cet égard sont le fait des plus misérables calomnies ».
Malgré cela, l'abbé Apoix doit quitter Ormesson pour rejoindre la cure de Montgeron.